samedi 2 mai 2009

Nos Printemps


Où sont passés les printemps
De nos corps fleuris de baisers ardents,
Baignés de soleils naissants,
Caressés par des rêves alléchants,
Les printemps des promesses fougueuses
Où les journées s'envolaient en nuits prometteuses,
Où les nuits s'écoulaient en paroles langoureuses,
Où les paroles disparaissaient, silencieuses ?

Où est l'innocent paradis du printemps,
La fraicheur des amours enfantins,
Les petits plaisirs gais et anodins
Qui nous emportaient sur le vent ?
Où est le temps des cerises écarlates
D'où coulait le nectar de notre jeunesse,
Les fleurs en parfum de teintes délicates,
Les oiseaux fredonnant de tendres caresses ?

Les étés chauds nous ont laissé leur empreinte,
Enflammant nos corps de mille feux,
Nous consumant dans un brasier d'étreintes,
Nous embrassant d'un soleil capiteux.
Et voilà nos automnes qui s'enfuient vers l'hiver
Comme une rivière vers l'infini,
Doucement, dans une lumière de prières,
S'éloignant des printemps de notre vie.


Elisabeth Derwent Bayet

4 commentaires:

C.P.C.G.B a dit…

Très beau poème, sur la nostalgie et le temps qui passe.
C'est bien la seule chose sur laquelle on n'a aucun pouvoir.
Roland

Claudie a dit…

Je vois que je ne suis pas la seule à garder un oeil dans le rétroviseur (sourire).

C'est vrai que l'on a tous la nostalgie de nos jeunes années, mais il m'arrive quand même de me dire que le temps apporte aussi des joies nouvelles, des perspectives différentes...

Faut dire qu'on n'a pas trop le choix, alors autant le prendre bien (éclat de rire).
Amicalement.
Clo

marie-ange a dit…

le temps passé ne se rattrape guère, c'est bien connu... quant au temps présent, lui, il est fugitif, il file entre tes doigts... mais le temps à venir, voilà qui est intéressant... voilà où tu peux intervenir en relevant le défi d'être le créateur d'un éternel printemps!
marie-ange

Elisabeth Deshayes a dit…

que c'est joli !