mercredi 18 août 2010

21h. Trente Juillet 2010 à Sète

21h. Trente Juillet 2010 à Sète

Ils sont partis à tire-rime, à tire-d'aile,
Les poèmes en ribambelle.
Et par dessus les toits et par dessus les murs,
Sur les mouettes affolées,
Sur le phare, sur la jetée,
Ils ont rempli le bel azur.

Tous ces mots jetés à la pelle,
Venus des places et des ruelles,
Accumulés, accumulés ...
Pan ! Le couvercle a sauté.
Les mots se sont enfuis des pages,
Se sont collés, agglomérés
Et ont formé un grand nuage.
La poésie s'est échappée.

Evadée, libérée, métissée,
Elle voyage... Elle voyage
Sur cette "putain de mer bleue",
Sur Rachid, sur Moshé, Andréas ou Edmond.
Ceux qui la croisent ouvrent les yeux,
Les "ceux qu'ont rien", les "Ceux qu'ont tout",
Ceux qui ont guéri leurs blessures
Qui se reparlent, qui se murmurent.
Ils lisent à deux parfois à trois,
Des poèmes écrits autrefois
Par une grand-mère commune.
Ils se mélangent et aux passages
Disent un mot de passe bien peu sage ;
<>, <>, <>,
Aux sentinelles barbelisées médusées.

Tendez l'oreille, guettez les cieux,
Le vent ici est capricieux.
Ouvrez les poumons et le coeur,
Ce nuage sème du bonheur.

"Vous serez tous contaminés" !

Gérard Comolas