mardi 30 juin 2009

Quel toro piscine endiablé !

Un toro piscine, un soir d’été, en juillet ? Rien de mieux pour passer une bonne soirée… L’histoire vraie que je m’en vais vous raconter, devrait bien vous amuser. Allez ! Venez ! D’abord, rappelons les faits, mais vite fait ! Notre splendide scène : une superbe arène, piscine carrée, de l’eau jusqu’aux mollets, des bottes de foin regroupées de tous côtés. Les tribunes débordaient, les jeunes s’amusaient, une musique animée venait de la pena endiablée. Le micro spécial taureaux résonnait tout là-haut, ces bestiaux si costauds voulaient faire les beaux.

Voyez ! La première animation retenait l’attention et les spectateurs participaient tous de bon coeur. Dans la bonne humeur, l’ambiance du bonheur. La vachette, vedette, voulait aussi être de cette fête. Elle a déboulé, encornée, sur la piste ensablée et nous a recouvert de poussière avec ses pattes arrière. A commencé à s’élancer pour les déquiller, les faire valser, elle glissait, dérapait et toujours se relevait. Ces petits jeunes dévariés, en short, tee shirt, baskets s’éparpillaient comme des moineaux pourchassés. En veux-tu, en voilà, des plongeons dans la piscine, elle les attendait, la coquine… et maintenant, devine !

Elle répondait à ce gentil prénom de… Maryse, c’est sûr qu’à elle, je ne lui ferai pas la petite bise. Plantée au beau milieu de l’eau, la tête relevée, elle satisfaisait à l’appel, à un besoin très naturel. A l’aise Blaise, elle l’avait mauvaise… En voiture Simone, allez ! Là, cette cochonne s’abandonnait. Sa queue remuait en cadence, elle menait la danse, et cette fontaine coulait, sans jamais s’arrêter… Au frais, les papattes dans l’eau souillée, avec sa robe colorée, cette artiste ne se sentait pas gênée. Les gamins, aux quatre coins du bain, tremblaient et essayaient de respirer afin de ne pas se noyer. Le spectacle payait, ils avaient vu son gros fessier… La pena jouait, le public riait, le micro animait. L’arène en délire, avec le sourire et que de rires, je vous laisse imaginer, jamais je n’ai autant rigolé !!!
Véronique BOUZIGUES - Mai 2009

vendredi 26 juin 2009

Souvent je parle toute seule

Souvent je parle toute seule

non pas pour palier l'absence
mais c'est en parlant que je pense
je me lance des invectives
je me sermonne s'il m'arrive
les mains plongées dans l'évier
de fêler un verre à pied.

Souvent je parle toute seule

je m'étonne de la poussière
passant partout la serpillère
et cette crinière mouillée
laissant sur le brillant plancher
les trainées de son activisme
me dévoile son érotisme.

Souvent je parle toute seule

donnant aux gestes quotidiens
un sens, un coloris, du chien,
habillant de mots les silences
et les fracas de l'ignorance
j'ose dire sur tous les tons
les empêcheurs de tourner rond.

Souvent je parle toute seule

quelques fois même dans la rue
laissant sourdre sans retenue
un sourire, un mouvement,
un petit cri d'enchantement
de faire partie de ce monde
de naviguer sur la grande onde.

Souvent je parle toute seule...

marie-ange

mardi 23 juin 2009

Ma petite culotte en dentelles...

Je sais d’avance ce que vous allez penser, mais...
J’ai pour mauvaise habitude, et je le reconnais,
Une fois la lessive terminée et à moitié séchée,
D’attraper mon linge, de le jeter dans le panier.

La jolie corbeille bien en équilibre sur la moto,
Là-voilà qui voltige et redescend de bien haut.
Ma petite culotte aux belles couleurs orangé,
De la panière avait glissé et s’était échappée.

Sur le repose pied elle séchait tranquillement,
Bien à l’abri du soleil, du vent venu de l’étang.
Evidemment je ne l’avais pas vue, suspendue,
Et carrément posa mon pied sur cette tordue.

Ainsi fut fait… toute la journée en allant travailler,
Mon si joli dessous s’est promené un peu partout.
Je comprends à présent le pourquoi du comment,
Les badauds me reluquaient à tout bout de champ.

Nous n’étions plus intime, c’était une victime…
De mon fétichisme, de mon je-m’en-foutisme.
Le soir, tellement contente de l’avoir trouvée,
Ma petite rescapée, que je l’ai faite encadrer.

Véronique BOUZIGUES - Juin 2009

Tous les soirs, sur le bord de l'étang...

Tous les soirs sur le bord de l’étang, je vais voir ce beau décor de printemps.
Un poisson vient de moucher, des jeunes gens lancent des pierres en ricochet.
Des chiens non attachés mais habitués gambadent, sautent de tous les côtés.
Il est calme l’étang, pas le moindre souffle de vent, le soleil s’y reflète dedans.

Dans le ciel si bleu, il brille, s’illumine, une longue trainée lumineuse scintille.
Les rochers colorés sont entassés facilitant la descente pour aller se baigner.
Je me promène tranquillement, en frottant mes souliers sur l’herbe mouillée.
Aucun bruit ne vient troubler ce bon moment et je respire cette joie de vivre.

Dans le fonds j’aperçois les algues danser, et une nacelle pressée de rentrer.
Comme des bateaux blancs se balançant, des mouettes attendent le courant.
Les belles maisons aux murs et volets, toujours bien colorés sont bien gaies.
De grands lampadaires illuminent nos terres, les petites allées goudronnées.

Le soleil joue à cache cache, puis disparaît, l’étang devient alors plus foncé,
Tandis que le ciel et ses nuages aux tonalités bleutées m’invitent à rêvasser.
Je suis ici à contempler, assise sur le rocher, et me voilà tellement inspirée,
Mais quel regret, il me faut déjà rentrer, la nuit m’offre les bras de Morphée.


Véronique BOUZIGUES - Juin 2009

dimanche 21 juin 2009

Quand rêve une fleur pensive


Je rêve dans la graine encore,
Sous le parfum noir de l'humus,
Abritée par une feuille brune.

Un soleil natif évapore
Les larmes de rosée fragile
Qui perlent aux pédoncules.

Puis nourrie de l'eau que je puise,
Je me revois, en tournant, sortir,
En tournant autour de ma tige,

Pour une danse en ce décor
Où des insectes funambules,
Suspendus à quatre brindilles,

Me font parade de leurs ors...
A chacun des pas de ma danse
Chantent les couleurs qui m'habillent.

Dans le parfum noir de l'humus
Quand une fleur rêve pensive
Abritée sous une feuille brune

Raymond Bergerot 30 avril 2005




samedi 20 juin 2009

Le Rire et Le Rêve

Elisabeth Derwent Bayet

Tu me manques


Un poème qui nous a été envoyé par une internaute Serbe, qui je le rappelle n'est pas un pays Francophone. Merci à Vojka.

Tu manques à mes mains
Qui veulent te caresser
Tu manques à ma bouche
Qui veut te dire comment je t'aime
Tu manques à mes lèvres
Qui veulent te donner mille bises
Tu manques à mon corps
Qui veut sentir le tien
Tu manques à ma tête
Qui ne reconnait plus le chemin
Tu as capturé mes pensées
Mais il n'y a pas de réponse
Il n'y a pas de message
Il n'y a pas de coup de téléphone
Seulement un silence épais
Qui avale mes sens :
Je ne te manques pas !

Vojka Milovanovic







jeudi 4 juin 2009

Sous le signe du poisson

Petit poisson est devenu grand
Personne ne l'a mangé avant

Dans la rivière, que l'eau soit trouble ou claire,
calme ou déchainée, il nage vers sa destinée
avec ou contre courant, selon l'humeur du moment,
parfois même entre deux eaux, montrant prudence s'il le faut.
La rivière coule inexorablement vers l'immensité de l'océan,
curieux, téméraire, il s'y jette,
ignorant des dangers qui le guettent,
perpétuel rescapé, au prix de grandes frayeurs,
des dents acérées du gros poisson prédateur;
jusqu'à présent vaille que vaille il a échappé par bonheur
aux dangereuses mailles du gros filet du pêcheur.
Il s'éclate en bonds joyeux dessus l'écume argentée
replonge roi gracieux dans les profondeurs moirées,
ses écailles frissonnent sous les caresses de l'eau
tout heureux il slalome entre les vermeils coraux.

Petit poisson deviendra sage
Pourvu qu'il en atteigne l'âge.