mardi 28 juillet 2009

Le ça














Le ça !

L’Esprit ça se touche avec les doigts de la pensée
ça se lutine avec les ongles vernis de l’imaginaire
ça se danse joue contre joue dans un baiser de Soi
l’Esprit poudré de safran se déroule en volutes d’encens
l’Esprit contemple l’Esprit dans l’invisible miroir du ça…
Qui par son rêve le féconde.

N’éveillez pas le Çhat qui dort !

Pimpin, Prince de La Ruelle
traduit du Pimpinois

samedi 25 juillet 2009

L'Odeur



L'odeur du cuir et du papier glacé,
L'odeur de librairies et de bibliothèques,
L'odeur du bois scié et des crayons taillés,
L'odeur d' herbe fraichement coupée,
L'odeur du vent iodé qui vient de la mer,
L'odeur des bûches qui craquent dans la cheminée,
L'odeur de fraises doucement équeutées,
L'odeur reconfortante de cigares et de pipes,
L'odeur du pain chaud qui n'attend que le beurre,
L'odeur huilée de la palette d'artiste,
L'odeur de la brise qui annonce le printemps,
L'odeur du café quand le matin se réveille,
L'odeur rôti de dimanche de notre enfance,
L'odeur bois brulé sur les collines d'automne,
L'odeur petit sapin tout guirlandes garni,
L'odeur d'épices de couleurs envoûtées,
L'odeur lampes à pétrole et vieilles drogueries,
L'odeur toile cirée de nappes et de pluie,
L'odeur du jour qui se lève et du sommeil de la nuit,

L'odeur du temps qui s'écoule et de la vie aussi........


Elisabeth Derwent Bayet


mardi 21 juillet 2009

Coté bord de Mer

Coté bord de Mer


Douce Charente
Aux noms rocheux et écaillés
Charente au goût de sel
Sous un soleil effiloché
Charente au goût amer
A la mer angoissée
Charente au vent de pierre
A la pierre usée de vent
Douce Charente ou toute vie
Est mer et vent

dimanche 19 juillet 2009

Les Yeux de l'intérieur

Petit conseil, le son est important.
Roland


mardi 14 juillet 2009

Soeurs du Nord





Entends le vent du Nord chanter notre passion,
Il entraîne avec lui notre tendre affection,
Ces petits bouts de nous portés par les nuages
Qui traversent la mer jusqu'à nos deux rivages.

J'ai noué ta lumière aux accents de mon ciel,
Deux voix un même écho en rayons d'essentiel,
Des tempêtes de pluie aux flocons dans le cou
Nous créerons un pays, une langue pour nous.

Quand la plaine s'étire aux abords du néant,
Que s'unissent nos cœurs en un seul battement
La brume se déchire aux éclats de nos rires
Découvrant l'horizon, la joie en point de mire.

Sous les lustres nacrés des années de silence,
Nous est né ce chemin aux couleurs d'abondance,
Une feuille d'automne Alunée aux étoiles
La cinquième saison, un soleil sur la toile.

Tu offres un tapis blanc à mes jours anthracite
A mon âme à l’étroit l’amitié sans limite,
Un pôle de douceur, l’aurore boréale
Qui magnifie ma vie et la rend idéale.

Il n’est plus beau cadeau que les voies du hasard,
Quand le temps suspendu est refuge au regard,
Que nos mains édifiées porteront nos sommeils
Jusqu'au lever du jour, unissant notre éveil.

Notre complicité révèle une évidence :
Nous sommes sœurs du Nord… Merci la providence !
Nos mots sur une page enfin à l’unisson
Pour composer ensemble une belle chanson.


Clo et Nad - sœurs du nord
Juin 2009

Ballade des belles dames du temps présent


A quinze ans Dim Dam Dom comblait ma libido,
Les femmes étaient belles, d'en haut, d'en bas, de dos.
La mini s'arrêtait où le désir commence,
La poésie hantait nos nuits d'adolescence.

Puis insidieusement les jupes ont disparu.
Plus besoin de rêver, Madam' s'est dévêtue
Inondant les revues, avec ou sans tutu,
La gent féminine a affiché son nu.

Sur la pub de la rue l'érotisme s'étale
Les courbes, les rondeurs, débordent sous les voiles.
Les rives inconnues n'ont plus aucun mystère,
Le moindre abribus nous emmène à Cythère.

Le transport amoureux était tapis volant,
A voyager en string il devient toboggan.
C'est le grand tourbillon, la foire des plaisirs,
Le manège gourmand, la valse des soupirs.

Princesses aux seins nus, avec ou sans vos jupes,
Vous êtes bien jolies et vous n'êtes pas dupes ;
Il bêle le troupeau des jouisseurs béats.
Qui nous délivrera ? ... Pitié ! ... N'arrêtez pas !

Gérard Comolas

lundi 13 juillet 2009

EAU

Elisabeth Derwent Bayet

Hymne au printemps


Le soleil court fiévreux contre la pierre sombre,
Arrachant des éclairs de purs rayons d'airain,
Rampe dans la forêt jusqu'au ruisseau dans l'ombre,
Révèle les soupirs du monde sous-marin.

Dans l'azur chaud du ciel, les grands oiseaux des cimes,
Arabesques de feu dans un grand vol serein,
Allument d'un éclair les rubis des abîmes
Et dans les gouffres noirs des pépites d'or fin.

Si le chevreau léger saute de roche en roche,
Si la neige éblouit dans les plus hauts sommets,
Ici dans le vallon où le bonheur est proche,
Je m'alanguis sur l'herbe et commets des sonnets.

De pourpre, d'émeraude et parfois d'opaline,
Tout près l'étang sommeille en atours somptueux.
Le vol des flamants roux, là-haut vers la colline,
Brusquement s'est enfui, volcan impétueux.

Quelle vague perdue accoste sur ma rive ?
Quel aimable Zéphyr embaume cette fleur ?
Car l'ivresse d'espoir que le printemps avive,
Fait perler doucement des larmes de bonheur.

Barnabé Sanchez