mercredi 3 novembre 2010

Les Ours (fable)

LES OURS (fable)

Blancs comme le pays et lents comme le temps,
A pas feutrés les ours ont parcouru l'espace.
L'hibernation commence, il neige lentement,
Pour six mois de nuit grise ils ont trouvé leur place.

Les femelles, soudain, ont perçu une odeur ?
Poisson grillé au bois de hêtre !
Puis vint la pétarade et ce fut la stupeur ?
"Moteur" : a dit l'ancêtre !
Le grand chef a rugi : " Mort à qui fait du bruit !"
La tribu d'un seul bond est sortie de l'abri.

Une ville était là, au bas de la congère ?
Remake du Far-West dans sa version polaire,
En un été, dix maisons avaient poussé !
Furax et terrible, la horde a chargé.
Mais les oursons ont couru droit sur les poubelles,
D'où sortaient des odeurs de hamburgers braisés.
Le doute a pris les coeurs, la charge s'est brisée.
Adieu l'honneur, l'instinct choisit la mortadelle !

Même sur la banquise,
On résiste au froid pas à la gourmandise !

Gérard Comolas 2005


4 commentaires:

Elisabeth a dit…

Un bon petit rire de bon matin ... Très bien tourné tout ça !
Je dirais même que j'en ai déjà vu des ours manger des hamburgers......
Mais ils étaient bipèdes et étaient supposé avoir un grand cerveau !
Je ne peux pas citer des noms.
Bravo... Heureusement qu'il y a 2 fidèles sur notre site. Tous les autres, sont-ils en train de manger des hamburgers ? Bises
Elisabeth

marie-ange a dit…

Où l'on voit que la gourmandise,
péché si mignon
partagé par petits et grands,
adoucit les moeurs les plus endurcies!
jolie petite fable qu'on peut savourer aussi bien le matin comme Elisabeth que tard le soir comme moi
marie-ange

marie-ange a dit…

Où l'on voit que la gourmandise,
péché si mignon
partagé par petits et grands,
adoucit les moeurs les plus endurcies!
jolie petite fable qu'on peut savourer aussi bien tôt le matin comme Elisabeth que tard le soir comme moi
marie-ange

Anonyme a dit…

Jolie fable vécue, probablement comme moi à la télévision il y a quelques années. Que veux-tu nous sommes les fils de l'audio-visuel, ça n'a pas que des inconvénients on visite le monde du fond de son lit comme sur un tapis volant (le lit est plus confortable.)Cette fois tu n'a pas oublié la morale !
Ton ami ? Raymond