lundi 4 janvier 2010

A malin, malin et demie...

Deuxième prix Poésie régulière
Thème animaux
Monique Ruffié Saint-Blancat

A la fenêtre, un chat se lèche les babines
En suivant du regard les ébats d'un moineau
Qui folâtre, au-dessus, sur le bord du chéneau,
Bien loin de se douter des matoises combines.

Le matou, fort habile, en choses rapines,
A son plan pour happer ce genre d'étourneau
Qui va tomber, pour sur, bientôt dans le panneau
D'un vétéran friand de plumes jacobines...

Il monte tout là-haut, s'approche en tapinois,
Et savoure déjà, d'un œil torve et sournois,
Le tendre volatile, amputé de cervelle,

Dont il fera festin, sans le moindre souci.
Bien fat est le niais que son ombre révèle
A l'oiseau qui s'envole, aussitôt, Dieu merci !

Monique Ruffié Saint-Blancat



2 commentaires:

Harmony a dit…

Il est très sympathique ce poème, presque un conte pour enfants. J'ai bien aimé car il est mignon tout plein. Mes amitiés.
Harmony

ErBer-Sète a dit…

Le chat est assez civilisé pour ne pas en vouloir à celle qui est satisfaite de voir sa proie lui échapper.
Mais il pense tout bas : "Tant pis pour elle, c'est un cadeau qu'elle n'aura pas !

Pour le chat
Raymond Bergerot (par procuration)
Avec ses cordiales salutations au poète.