mercredi 16 décembre 2009

Guerre et Paix

Chancelante, je me sens prise de vertige
Seule face à la mer déchaînée de rafales
Telle une frêle fleur perchée sur sa tige
Assiégée de folles bruyantes cigales.

L'orage gronde sur le toit de la maison
Le gros arbre grince sous la rugueuse écorce
S'élève la ténébreuse et sourde chanson
De la nature dans son épreuve de force.

Les yeux fermés, mon visage frissonne au vent
Qui, balayant les nuages, purifie l'air
La rumeur s'éteint et je m'assoupis, rêvant
Aux souffles du silence dans le ciel clair.

3 commentaires:

Elisabeth a dit…

Comme d'habitude, une grande sensibilité envers toutes les sensations qui se trouvent dans la Nature...... je pense y être - dans cette orage qui balaye. Un régal !
Bises et Bonnes Fêtes à tous
Elisabeth B

ErBer-Sète a dit…
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ErBer-Sète a dit…

Beau ! Marie-Ange et angoissant
Quand on entend la voix de ton poème
on te sent si fragile que l'on a envie de courir à ton secours!
Ton souffle évoque, pour moi, un poème que jadis j'écrivis sous l'orage. Si je le retrouve je le mets sur le blog.