jeudi 4 juin 2009

Sous le signe du poisson

Petit poisson est devenu grand
Personne ne l'a mangé avant

Dans la rivière, que l'eau soit trouble ou claire,
calme ou déchainée, il nage vers sa destinée
avec ou contre courant, selon l'humeur du moment,
parfois même entre deux eaux, montrant prudence s'il le faut.
La rivière coule inexorablement vers l'immensité de l'océan,
curieux, téméraire, il s'y jette,
ignorant des dangers qui le guettent,
perpétuel rescapé, au prix de grandes frayeurs,
des dents acérées du gros poisson prédateur;
jusqu'à présent vaille que vaille il a échappé par bonheur
aux dangereuses mailles du gros filet du pêcheur.
Il s'éclate en bonds joyeux dessus l'écume argentée
replonge roi gracieux dans les profondeurs moirées,
ses écailles frissonnent sous les caresses de l'eau
tout heureux il slalome entre les vermeils coraux.

Petit poisson deviendra sage
Pourvu qu'il en atteigne l'âge.

5 commentaires:

Elisabeth a dit…

De retour des vacances, je trouve ces nouvelles petites oeuvres, et je me régale. J'adore ton petit poisson qui vogue vers l'océan.
Un récit plein de 'poésie' et de sensibilité.
Très amicalement
Elisabeth B

Claudie Becques a dit…

Très joli texte pour petits et grands... à méditer !
Tachons tous de devenir sages !
Merci Marie-Ange.
Amitiés du nord.
Clo

C.P.C.G.B a dit…

C'est marrant en lisant ton texte, ça m'a fait penser à l'épopée des saumons qui affrontent tous les dangers juste pour trouver l'endroit propice dans le but de se reproduire.
Heureusement pour les humains c'est bien plus simple, j'ose pas imaginer s'il nous fallait affronter une bande d'ours affamés chaque fois qu'on a envie de faire un calin....
Roland

Anonyme a dit…

Quand je lis ton poème, j'entends la douceur de ta voix et je vois de tes yeux la lumière...

Raymond B

Virgile alias Pimpin la bricole a dit…

Moi je suis chat à ne pas faire de mal aux petits poissons, je ne mange
que des boulettes.
Mais ce qu'il y a dans les boulettes
je préfère ne pas le savoir.
On est tous les mêmes, les félidés ou les énerghumaines, notre cœur n'ouvre pas souvent la porte du garde manger...
Une caresse de ma patte de velours
pour toi Marie-ange
Pimpin