samedi 30 mai 2009

Insomnie


Quand l'encre de la nuit noircit ma page blanche,
Que l'intime silence assourdit mon réveil,
Qu'à la pression des mots je ne suis plus étanche,
Qu'aux abysses du temps se débat mon sommeil...

Dis, toi !Tu rêves à quoi ?

Quand la taquine plume vient chatouiller la muse,
Que dans mon subconscient s'insinuent les vers,
Quand l'inspiration me piège à sa ruse,
Que la fatigue, aux rimes, s'inscrit en game-over...

Dis-moi,Tu rêves à quoi ?

Quand du fond du passé revient quelque fantôme,
Que sous la pleine lune hurle le souvenir,
Que la mémoire tonne en foudroyant mon somme,
Et qu'à la soif d'écrire je deviens vampire...

Dis, toi !Rêves-tu de moi ?

Mais quand l'appel des sens titille l'insomnie,
Que mon désir est tout autre que littéraire,
Que ta main sur ma peau devient ma seule envie,
J'avoue que ton sommeil, plus que tout, m'exaspère !

Eh, toi !Réveille-toi !



Claudie Becques (20/03/09)

7 commentaires:

C.P.C.G.B a dit…

Et ben dis donc ! ça file droit chez lez Becques ;-)
J'ai bien aimé ma lecture, c'est bien écrit, et la fin est géniale
Un régal
Roland

Elisabeth Deshayes a dit…

drôlement sympa ce texte ! on a envie de le lire à plen de gens, c'est rare !

Elisabeth a dit…

J'adore cet humour fin, profond et léger à la fois. Avec la merveilleuse petite chute.
Très original et très joli.
A la prochaine..........
Elisabeth B

Anonyme a dit…

J'adore !!! Excellent... Humour Amour...

Claudie Becques a dit…

Merci à tous !
Je voulais juste démontrer que je ne suis pas QUE nostalgique (sourire).

ErBer-Sète a dit…

Un poème qui invite au rêve dangereux ..
Un langage qui traverse les nuages sombres d'un orage où des éclairs éblouissent grondent et menacent un sommeil aux ailes ébranlées.
Chute libre au fond du passé, remontée hurlante du souvenir...
Points d'interrogations "?,?,?" autant d'appels incertains auxquels s'accrocher. Partager avec toi, sous la pression des mots, un tel voyage ne laisse pas indemne... Heureusement, une lune blanche sous les nuages, m'évite le voile noir, et me permet de m'éveiller, apaisé de ton rêve agité.

Bien à toi vampire enchanteresse

Raymond Bergerot

Claudie a dit…

Merci Raymond de ce gentil message.
Et oui, la nuit nous entraîne souvent dans les brumes épaisses du subconcient où le temps se perd entre passé et présent, fantasme et réalité, peur et excitation...
Le petit jour est accueilli avec soulagement ou regret selon que que l'un a pris le pas sur l'autre.
Bien amicalement.
Clo