mardi 7 février 2012

Carnaval de Venise

Venise, double face,
Toi et ton reflet,
Reflets de passion.
Tu es passionnelle,
Reflets de portes dérobées,
Tu te dérobes
Dans tes ruelles inondées.
Inaccessible, mystérieuse.
Venise, l'inconnue,
Belle dame masquée,
Secrète et fatale
Qui disparaît dans la brume
Du petit matin.
Quels sont les secrets
Cachés derrière le visage coloré de tes façades ?
L'eau coule sur tes marches.
Elle veut te pénétrer.
Elle cherche à te connaître,
Toi et tes secrets.

Et quand l'hiver
Commence à peine à s'évanouir
Dans les eaux troubles du lagon
Et que les brumes s'effacent
Dans la lumière douce
De la Mi-Carême,
D'étranges personnages
Se glissent, silencieux,
Parmi les ombres singulières
De tes ruelles.
Venise enchanteresse,
Venise, vaste théatre du passé.
Eclat d'or, éclat d'agent,
Les couleurs vives de tous les excès.
Venise, l'exubérante,
Belle et grotesque,
Venise, l'énigmatique,
Visage blanc percé
D'un regard noir intemporel,
Corps drapés d'étoffes brodées.
Venise, belle dame masquée,
Dévoileras-tu un jour tes secrets,
Les secrets de ton impénétrable comédie ?

Elisabeth Derwent Bayet




2 commentaires:

gerard comolas a dit…

Ce poème est bien dans l'ambiance
de brumes et de mystère
du Carnaval de Venise.
Merci de nous l'offrir.

marie-ange a dit…

Dans ton poème, Venise, vaste théâtre du passé, renaît pour mieux nous ensorceler de ses mystères fastueux. merci de nous faire partager cet enchantement
marie-ange