Adossée à l'ombre bienfaisante d'un pin
je m'abandonne au plaisir de ne penser à rien
à tout et à rien, à rien de précis en somme
à l'odeur de l'herbe soyeuse
qui cède à la pression de mon corps
au chaos ordonné des fourmis laborieuses
qui courent et virent sans cesse de bord
aux zigzaguements de la mouche qui se pose soudain
et chatouille gentiment le nu de ma cuisse
agacée je la chasse d'un revers de la main
elle revient traçant dans l'espace de vives esquisses
aux vibrations de l'air caressant ma frimousse
tout chargé de senteurs, de secrets envolés
mon oreille attentive en capte les mélopées
enivrantes comme une drogue douce
aux aboiements rauques d'un chien
qui déchaînent une cascade d'échos en concert
aux pétarades d'un tracteur au loin
cahotant sur le chemin de travers
au tintement clair d'un obsolète carillon
sonnant les heures du temps qui passe
il me rappelle qu'il faut remettre mes godasses
pour d'un pas joyeux rentrer à la maison
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5 commentaires:
Quel joli moment - nous y sommes immédiatement et délicieusement à partager cet instant bucolique. Et nous aimerions y être 'pour du vrai'. Un 'Marie-Angisme' bien réussi. Mille mercis à toi, par ce temps maussade.
Bises
Elisabeth B
Un peu déroutant ce poème.
"chaos ordonné"
Méditations dérangées par la vie qui va, qui va, qui va . . .
Amitiés.
Gérard Comolas
Bonjour Marie-Ange et merci pour cette vidéomots, dont les lettres sont un faisceau d'ondes apportant à mes yeux fermés,à travers la vision décryptée d'un paysage déshabillé, sensibilité,substance,parfum et vie bruissante du monde secret qui est le tien.
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Enfin un magnifique exemple de poésie libre d'esprit et de forme où se mêlent rimes et assonances dans le "pianotement" bien réglé des gammes sonores. Tout cela fini par une paire de godasses, qui me font penser à la petite pantoufle de vair perdu par cendrillon sur les marches du palais ! Où est le rapport ? Autre lieu, autre temps, autre princesse.
RB le poète inconnu dont le nom s'éperdue
chers amis de la poésie libre où mon monde secret a rejoint le vôtre, qu'il soit bucolique, déroutant ou charmeur. ce "moment de répit", je l'ai si souvent vécu lors de randonnées quand, épuisée mais heureuse, je goûtais dans l'immobilité le vide en moi absorbant la moindre manifestation de vie environnante. moments magiques jamais perdus. merci à vous 3, m.a.
Ah ! quel agréable moment je viens de passer !!!
Ce n'est pas sans me rappeler ma petite enfance chez mes grands-parents, le petit bois d'un côté de la maison, et la garrigue de l'autre où l'on trouvait encore du thym sauvage, et à l'automne des mures et des pommettes.
Maintenant à la place de la garrigue il y a un superbe lotissement.....
Roland
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