vendredi 16 octobre 2009

Colère



A voir tous ces voleurs comptables,
Traders friqués interchangeables
A la morale impalpable,
Dans leur costume impeccable,
Gris le matin et noir le soir,
Dans les palaces où l'on dîne
Aux côtés des bradeurs d'usines.

A voir les donneurs de leçons,
Banquiers, juristes, avocaillons,
Fripons, larrons, caméléons,
Assoir la loi à leur céans
Sur la banquette du restaurant.

A voir la détresse ouvrière,
"lettre au matin - viré le soir".
Il me souvient de temps "brumaire",
Où l'on vit Dame La Misère
Tremper sa plume dans le sang.

Gérard Comolas

6 commentaires:

Elisabeth a dit…

Bravo pour ce cri ! Très bien écrit (très masculin). Tu nous fais envie de descendre dans la rue - (octobre, c'est l'époque ! (rire) )
Très fort et impressionnant. Tu nous coupes le souffle !
Bises,
Elisabeth B

Harmony a dit…

Comme le dit si bien Elisabeth, ton poème est bien écrit et très masculin... Alors ? On descend quand dans la rue pour manifester ?
A bientôt ! Bisous.

gerard comolas a dit…

Bien vu, le côté masculin de mon texte !
Et pourtant, on doit pouvoir s'indigner au féminin ?
Amitiés.

Gérard

Claudie a dit…

Je confirme : l'indignation féminine existe, et même avec violence parce que la fille du Nord que je suis, ne connait que trop bien ce que tu décris dans la dernière strophe (2 lettres à mon actif... heu... passif devrais-je plutôt dire...).
Merci de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
Clo

marie-ange a dit…

Où l'on concède à l'automne d'autres sentiments que la mélancolie et la tristesse! vive la colère, qu'elle soit au masculin comme au féminin, elle est humaine!
merci marie-ange

marie-ange a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.