samedi 25 juillet 2009

L'Odeur



L'odeur du cuir et du papier glacé,
L'odeur de librairies et de bibliothèques,
L'odeur du bois scié et des crayons taillés,
L'odeur d' herbe fraichement coupée,
L'odeur du vent iodé qui vient de la mer,
L'odeur des bûches qui craquent dans la cheminée,
L'odeur de fraises doucement équeutées,
L'odeur reconfortante de cigares et de pipes,
L'odeur du pain chaud qui n'attend que le beurre,
L'odeur huilée de la palette d'artiste,
L'odeur de la brise qui annonce le printemps,
L'odeur du café quand le matin se réveille,
L'odeur rôti de dimanche de notre enfance,
L'odeur bois brulé sur les collines d'automne,
L'odeur petit sapin tout guirlandes garni,
L'odeur d'épices de couleurs envoûtées,
L'odeur lampes à pétrole et vieilles drogueries,
L'odeur toile cirée de nappes et de pluie,
L'odeur du jour qui se lève et du sommeil de la nuit,

L'odeur du temps qui s'écoule et de la vie aussi........


Elisabeth Derwent Bayet


6 commentaires:

Elisabeth a dit…

Ceci n'est pas vraiment un 'poème' mais ...... un aperçu des odeurs qui me plaisent personnellement ...
Peut-être en avez-vous d'autres ?
Elisabeth B

marie-ange a dit…

chère Elisabeth, tu évoques les odeurs qui te caressent agréablement les narines; je te réponds en précisant quelques diversions personnelles:
L'odeur d'une librairie bien particulière: celle du libraire du roman de P.Péju"la petite chartreuse".
L'odeur du café fraîchement moulu envahissant le cabas du marché.
L'odeur du parmesan parsemé sur les spaghettis à la sauce tomate fraîche du dimanche soir au retour d'une journée de ski.
L'odeur des bougies de cire se consumant posées sur les branches du sapin de Noël géant.
L'odeur des petits fours à la cannelle et à la cardamome faits maison au temps de l'Avent.
L'odeur du figuier provençal au bord du chemin à l'écart de l'autoroute.
J'adopte enfin ton dernier vers pour clore en te remerciant de cet odorant échange. marie-ange

ErBer-Sète a dit…

Mes chères "poètesses réunies" Elisabeth et Marie-Ange.
Ce matin d'étranges odeurs mêlées, venant de je ne sais où, répandaient leurs effluves dans toute la maison. Pimpin avec son flair de chat s'est mis à renifler l'ordinateur. Alors j'ai ouvert notre site et nous avons vite découvert d'où ça venait.
Merveilleuses odeurs à savourer une à une... Mais toutes ensembles : la sauce tomate à la guirlande fraîchement coupé dans le cuir qui vient de la mer en n'attendant dans la bibliothèque iodée le beurre du sommeil et de la nuit en tenue de ski... Hum !
Je veux bien, c'est lyrique, mais est-ce culinairement bien convenable ?
Plus modestement je vous envoie une seule odeur :
l'odeur du Silence,
mais ce n'est pas une odeur
c'est un parfum,
le parfum de l'Âme.
Bien à vous petites sœurs
Raymond

C.P.C.G.B a dit…

Moi la mienne d'odeur (enfin pas la mienne,) c'est celle du fumier de cheval, chaque fois que je passe près d'une écurie ça me replonge des années en arrière, celle du riz au lait que me préparait ma grand-mère.
Y'en aurait d'autres mais ce serait trop long...
Merci pour ce moment de nostalgie
Roland

Anne Labruyere a dit…

O d'heure quand tu nous tiens !

Claudie Becques a dit…

Je suis également attachée aux odeurs... Celle de l'atelier de reliure de ma tante Odette mélange de cuir et de papiers, celle de pain d'épices qui se dégageait de la pipe que fumait mon frère à une certaine époque de sa vie quand il se "cherchait", et l'odeur de graisse des bleus de travail de papa, quand il rentrait vite fait déjeuner avant de remettre en route la machine à papier... Que de souvenirs... de bons souvenirs de l'enfance. Merci pour ça Elisabeth. Clo