lundi 13 juillet 2009

Hymne au printemps


Le soleil court fiévreux contre la pierre sombre,
Arrachant des éclairs de purs rayons d'airain,
Rampe dans la forêt jusqu'au ruisseau dans l'ombre,
Révèle les soupirs du monde sous-marin.

Dans l'azur chaud du ciel, les grands oiseaux des cimes,
Arabesques de feu dans un grand vol serein,
Allument d'un éclair les rubis des abîmes
Et dans les gouffres noirs des pépites d'or fin.

Si le chevreau léger saute de roche en roche,
Si la neige éblouit dans les plus hauts sommets,
Ici dans le vallon où le bonheur est proche,
Je m'alanguis sur l'herbe et commets des sonnets.

De pourpre, d'émeraude et parfois d'opaline,
Tout près l'étang sommeille en atours somptueux.
Le vol des flamants roux, là-haut vers la colline,
Brusquement s'est enfui, volcan impétueux.

Quelle vague perdue accoste sur ma rive ?
Quel aimable Zéphyr embaume cette fleur ?
Car l'ivresse d'espoir que le printemps avive,
Fait perler doucement des larmes de bonheur.

Barnabé Sanchez




5 commentaires:

Elisabeth a dit…

Que c'est beau - ça donne envie de revoir le printemps.... Décidemment la meilleure saison et celle qui inspire le plus. Ca m'a donné le frisson !
Très agréable de te voir par écrit, car ça fait un petit moment qu'on ne te voit plus en vrai ...........
Bises, Elisabeth B

Harmony a dit…

Un très joli poème sur le printemps que j'ai bien aimé lire. C'est une très belle saison où tout renait, où tout fleurit, les belles couleurs mélangées, les bonnes odeurs printanières, le chant des petits oiseaux. Super ! Gros bisous, Barnabé et à bientôt. Véro.

Claudie a dit…

Voilà un bel hymne à ma saison préférée ! J'avoue avoir déjà les idées assombries à l'idée de tous ces longs mois à passer avant de retrouver ce bonheur que de voir la nature ainsi renaître.
Merci pour ce partage.
Clo

C.P.C.G.B a dit…

Bon moi, je suis très partial, puisque j'ai toujours eu une tendresse particulière pour les Alexendrins.
Surtout lorsqu'ils sont aussi bien troussés.
Merci Banabé
Roland

ErBer-Sète a dit…

Un bon cru
signé Barnabé.
Amitié à toi et à ta moitié.

Raymond