mardi 14 juillet 2009

Ballade des belles dames du temps présent


A quinze ans Dim Dam Dom comblait ma libido,
Les femmes étaient belles, d'en haut, d'en bas, de dos.
La mini s'arrêtait où le désir commence,
La poésie hantait nos nuits d'adolescence.

Puis insidieusement les jupes ont disparu.
Plus besoin de rêver, Madam' s'est dévêtue
Inondant les revues, avec ou sans tutu,
La gent féminine a affiché son nu.

Sur la pub de la rue l'érotisme s'étale
Les courbes, les rondeurs, débordent sous les voiles.
Les rives inconnues n'ont plus aucun mystère,
Le moindre abribus nous emmène à Cythère.

Le transport amoureux était tapis volant,
A voyager en string il devient toboggan.
C'est le grand tourbillon, la foire des plaisirs,
Le manège gourmand, la valse des soupirs.

Princesses aux seins nus, avec ou sans vos jupes,
Vous êtes bien jolies et vous n'êtes pas dupes ;
Il bêle le troupeau des jouisseurs béats.
Qui nous délivrera ? ... Pitié ! ... N'arrêtez pas !

Gérard Comolas

7 commentaires:

Claudie a dit…

Une bien jolie ballade à travers une époque de plus en plus dépourvue de mystère.
Certes si le spectacle peut être très agréable, je trouve que tout cela enlève quelque peu le plaisir du rêve, du fantasme qui attise plus encore le désir. Les femmes y trouve leur compte aussi désormais avec des calendriers ou posent notamment des rugby-men dénudés mais la douceur d'un regard, la jolie fossette d'une joue, une boucle qui retombe sur le front,la forme d'une main, peuvent être tout aussi séduisants que des fesses rebondies. quoique... (rires) . Merci pour la réflexion !
Amitiés. Clo

Elisabeth a dit…

Vive la suggestion et la finesse d'une séduction à petits pas tout en nuances, dévoilant peu à peu les petites vérités.............
- mais c'est une voix féminine qui parle ! Peut-être que les hommes sont partisans de 'la totale'. A eux de nous le dire !
Merci, Gérard, pour ce petit moment de détente.
Elisabeth B.

ErBer-Sète a dit…

Quoique l'on pense de la mode, Masquée ou découverte, la femme, qu'on l'appelle Aïshah ou qu'on la nomme Ève, engendrée par nos rêves au cours d'un profond somme, sera toujours pour nous "Adam dépossédé d'un côté de lui même" vertiges et mystères.
Ô Gérard comme l'as des chefs trois fois toqués,
celle que tu présentes ici sous des formes plurielles, est un plat savoureux, très bien accomodé, digne de figurer sur nos meilleures tables
Merci et bon appétit
Raymond
Miaou !
Pimpin

Harmony a dit…

Je suis d'accord avec Claudie. Tout faire découvrir de suite enlève un certain charme, le rêve devient réalité et le désir est moindre. Ah ! Un homme avec des fesses rebondies, c'est excitant aussi, lol...
Merci pour ce partage.
Bisous et à bientôt, Gérard.

marie-ange a dit…

Non, cher Gérard, digne représentant de la gent masculine, sois rassuré, les belles dames n'ont nullement l'intention d'arrêter de hanter vos esprits et de titiller vos désirs...
nues ou voilées, elles ne baissent pas le rideau de la grande scène de la Comédie Humaine, et c'est tant mieux!en toute amitié, marie-ange

C.P.C.G.B a dit…

Comme quoi l'humour n'empêche pas de dire des choses finalement assez sérieuses !
En fait je préfère quand je me promène dans la rue, croiser une robe qui laisse deviner ce qui pourrait être son dessous, plutôt que suivre un pantalon descendu jusqu'au milieu des fesses avec un string qui dépasse.
Mais bon tout est question de gout.
Merci pour ton premier texte sur le blog, on en espère d'autres bientôt.
Roland

gerard comolas a dit…

Merci de vos commentaires,chères (et chers) amis.
Je vous souhaite de belles et poétiques "bronzettes".

Gérard