mercredi 7 janvier 2009

Ma Ville



On a souvent parlé de la ville lumière,
Et surtout de MARSEILLE avec sa canebière.
Chaque poète dit, en vantant son pays,
« C’est le plus beau de tous, c’est presque un paradis ».

Permettez, pour ma part, moi l’humble rimailleur,
Qu’à mon tour je signale, en France, au visiteur,
Qu’il existe ici bas une île singulière,
Qui n’est souvent connue que par son cimetière.

Elle a été chantée d’abord par VALERY,
Puis par Georges BRASSENS, et ce n’est pas fini.
Chaque sétois voudrait, du plus profond du cœur,
Faire connaître au monde ce lieu si enchanteur.

C’est d’abord au réveil un petit air de fête,
Le bonjour matinal à la bonne franquette.
Chacun fait son travail, et surtout le soleil
Donne à tous les objets une couleur vermeil.

Dockers et Charbonniers, sur leurs larges épaules,
Pour les bateaux qui vont jusqu’aux confins des pôles
S’assujettir les flots, chargent, c’est leur destin,
Déchargent les produits dont certains ont besoin.

Des langues bien pendues ont dit que le Midi,
Etaient fait de fainéants, qu’on ne pensait qu’au lit.
C’est vrai que le travail, ici on le fait vite,
Pour s’en débarrasser et rejoindre son gîte.

Et pour ne pas avoir à le recommencer,
On le fait vite et bien ; et l’on s’en va goûter
Les délices subtils d’un verre de pastis
Qui nous fait oublier qu’il y a « Ramassis » (1).

Et le dimanche arrive, on monte en baraquette,
Le paysage est beau, c’est un lieu de retraite.
Ou bien on s’en va faire un tour à ISSANKA ;
Et sieste obligatoire après le bon repas.

MACIAS nous a chanté « j’ai quitté mon pays »,
Et moi tout comme lui, je l’ai quitté aussi.
Mais lorsque je le peux, je vais me mettre au vert,
Au pied de ma colline appelée Mont St Clair.

Sur notre plage immense, ou bien dans les rochers,
La mer y étincelle de mille et un reflets.
Tout le monde s’amuse et ce si beau rivage,
Fait oublier l’été, que SETE est un village.

C’est un point sur la carte, dans notre vaste France,
Pour moi ce site est beau, puisque c’est mon enfance.
Les estivants qui triment dans la Capitale
De repos, viennent ici apaiser leur fringale.

Je ne veux pas avoir l’âme d’un troubadour,
Ni penser que je vais vous faire un long discours,
Mais en lisant ces mots, ami, non un poème,
Je voudrais que tu visites SETE et que tu l’aimes.

Jean RATIER.

(1) Nom donné à un cimetière Sétois.

5 commentaires:

C.P.C.G.B a dit…

Un bien beau poème pour débuter l'année. Ah ! quelle chance on a d'être Sétois ;-)
Roland

Anonyme a dit…

Je suis venue, j'ai vu... et il me tarde d'y retourner.(sourire)
Sète a su séduire la nordiste que je suis, et un été sans en respirer les parfums, sans en admirer les couleurs et surtout sans son soleil, est un été bien triste.
Ce poème est absolument magnifique.
Bravo.
Amicalement.
Claudie

Anonyme a dit…

Je suis très fière du poème écrit par mon père, Jean Ratier, qui hélas nous a quittés trop tôt.
Mon père était né à Sète, une ville qu'il aimait.
Aujourd'hui, comme tous les jours, je pense à LUI, il me manque, je suis heureuse qu'on lui rende hommage en publiant son poème.

Elisabeth Deshayes a dit…

je suis venue, j'ai vu, j'ai aimé, "j'ai resté" !

unevilleunpoeme a dit…

Magnifique !