Angel GIRONES auteur compositeur
et fondateur du club
"Tant qu'il y aura des chevaux"
Avec la permission de l'artiste, un extrait (bien trop court)
de sa prestation lors de la soirée du 10 octobre
Bienvenue en "Poésie" vous pouvez prendre connaissance ici, de textes écrits par certains de nos membres ou amis du club. Cliquez sur les titres pour découvrir si l'auteur a un blog. Vous pouvez également y déposer vos commentaires. Nous vous souhaitons un bon voyage. clubpoesiegbrassens@free.fr
C ouleur argentée, dorée, endimanchée saupoudrée de rosée fraîchement tombée,
H abillés différemment, nous y allons gaiement, tout en sifflotant, tranquillement.
A ccompagnés du chant des oiseaux, le soleil, sans vent, est très haut, il fait beau ;
M agnifique tableau coloré aux tons harmonisés bien mélangés, c’est la fin de l’été.
P arfums variés, petite route goudronnée, forêts ratiboisées… tout a été ramassé.
I mpossible n’est pas français et disponible on l’était... et impassible on l’est resté.
G ardons un bon souvenir de cette journée de plaisir, on va partir et quel soupir !
N ature, nature, tu es si pure ! Mets ton armure, le temps soignera tes blessures,
O uverture et Aventure ! Tu as si fière allure, dame nature et trop belle créature.
N ous arrivons en carioca à La Salvetat, village sympa où le fromage guide ses pas
S itué dans la ruelle, un restaurant, très charmant, nous attend et nous interpelle...
C hangement de décor, nous rencontrons Victor et son plan secret qui vaut de l’or
E t après le délicieux déjeuner à La Commanderie, nous voici donc repartis, ravis.
P artout, il y en avait, des rouges tachetés, orangés, mais ils étaient tous mauvais...
E t caché sous l’épais tapis de feuilles colorées et branches cassées, “il” l’a repéré,
S eul, abandonné dans l’immense forêt ensoleillée, un cèpe reposait, il l’a réveillé...
C haleureusement, la petite rivière toujours si régulière descend vers la clairière
O ù la détente et l’andante de sa sérénade enchantent la balade. Quelle galante !
U ne palette de douceur-chaleur et deux brochettes de bonheur-bonne humeur.
L e poète a dit : pas de cueillette, pas d’omelette mais la couette est plus discrète
E t à la nuit tombée, tout redevient secret, le soleil couché, la lune prend le relais.
M atin brumeux, j’ouvre enfin les yeux, au lac de la Raviège, on soutient un siège.
E t nous voilà cahin caha, chemin faisant vers la Fête des Vendanges à Ouveilhan.
L e vide grenier, le grand marché, les groupes folkloriques animaient en musique.
L e fifre, les hautbois, les harmonies d’ici étaient de la partie, et Mon Lapin aussi...
E t après la vision, l’apparition, on est allé chacun de son côté avec son bien aimé.
S urtout... ne sois pas jaloux, Beau Matou car on s’entend vraiment bien sur tout.
Harmony
C ‘est l’automne dans les bois et il fait si froid,
E t je chantonne, cela va de soi, à chaque fois.
S ur l’immense tapis de feuilles aussi colorées,
T out en cadence, j’y cueille… un joli bouquet.
L a mousse est si douce… sur le bas-côté…
A h ! Là voilà qui pousse… sur les rochers…
U n grand champ de fougères, multicolores,
T ellement vivant ! Je préfère, on les adore,
O riginales et spéciales aux tonalités variées,
M ais le soleil a sommeil, il a oublié le réveil…
N uages et ciel bleu, au paysage capricieux,
E t ça impressionne, l’automne s’abandonne.
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Les enfants de la guerre ont tous l’âme malade.
Oublieux des tireurs planqués en embuscade,
Ils s’efforcent le jour de relire au jardin
Sous le soleil brillant, quelque conte enfantin,
S’appliquent à écrire et révisent à table,
Ou dessinent du doigt des formes sur le sable…
Mais leurs corps ont toujours ce sursaut un peu fou,
Qu’ils vivent à Gaza, Sétif ou Dien Bien Phu.
Les enfants de la guerre ont tous l’âme malade.
Ils cherchent sans arrêt au sommeil la parade,
Et tentent d’élever, en jouant bien trop tard,
Un rempart de gaîté contre les cauchemars,
Car ils peuplent leurs nuits d’un seul géant énorme
Quand toutes les terreurs en rêve prennent forme.
Poursuivis à jamais de monstruosités,
Ils tremblent sous les draps, de frissons agités.
Les enfants de la guerre ont tous l’âme malade
La pureté se meurt sur chaque barricade.
Dans la fuite immobile il n’est point de salut.
Le cœur dans un étau, légers comme fétu,
S’ils tentent d’échapper à la fureur guerrière,
Des pas cyclopéens vont ébranler la terre,
Ecrasant au passage un faible, un innocent,
Et les nuits des petits se colorent de sang.
Elisabeth DESHAYES