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jeudi 4 juin 2009
Sous le signe du poisson
Petit poisson est devenu grand
Personne ne l'a mangé avant
Dans la rivière, que l'eau soit trouble ou claire,
calme ou déchainée, il nage vers sa destinée
avec ou contre courant, selon l'humeur du moment,
parfois même entre deux eaux, montrant prudence s'il le faut.
La rivière coule inexorablement vers l'immensité de l'océan,
curieux, téméraire, il s'y jette,
ignorant des dangers qui le guettent,
perpétuel rescapé, au prix de grandes frayeurs,
des dents acérées du gros poisson prédateur;
jusqu'à présent vaille que vaille il a échappé par bonheur
aux dangereuses mailles du gros filet du pêcheur.
Il s'éclate en bonds joyeux dessus l'écume argentée
replonge roi gracieux dans les profondeurs moirées,
ses écailles frissonnent sous les caresses de l'eau
tout heureux il slalome entre les vermeils coraux.
Petit poisson deviendra sage
Pourvu qu'il en atteigne l'âge.
Personne ne l'a mangé avant
Dans la rivière, que l'eau soit trouble ou claire,
calme ou déchainée, il nage vers sa destinée
avec ou contre courant, selon l'humeur du moment,
parfois même entre deux eaux, montrant prudence s'il le faut.
La rivière coule inexorablement vers l'immensité de l'océan,
curieux, téméraire, il s'y jette,
ignorant des dangers qui le guettent,
perpétuel rescapé, au prix de grandes frayeurs,
des dents acérées du gros poisson prédateur;
jusqu'à présent vaille que vaille il a échappé par bonheur
aux dangereuses mailles du gros filet du pêcheur.
Il s'éclate en bonds joyeux dessus l'écume argentée
replonge roi gracieux dans les profondeurs moirées,
ses écailles frissonnent sous les caresses de l'eau
tout heureux il slalome entre les vermeils coraux.
Petit poisson deviendra sage
Pourvu qu'il en atteigne l'âge.
dimanche 28 décembre 2008
Bastet

Dos à l’obscurité de la cuisine chaude,
Un chat, taquiné par une odeur de fricaude*,
Contemple à la fenêtre un rêve de pouvoir
Dans les ombres qui pénètrent les murs le soir.
Très délicatement, il grignote une griffe,
Lèche, consciencieux, son poil et l’ébouriffe.
La lumière s’estompe et lui, le vieux filou,
Ne sait d’où peut venir cette impression de flou.
Une inquiétude vient à son œil qui vacille.
Sait-on pourquoi, parfois, notre raison oscille ?
D’un bond silencieux, il rejoint le sol froid,
Furète en sous-sol, en grenier, en cave, en toit.
Sur le perron désert, il lève un maléfice.
C’est son métier de chat, pourfendre l’artifice…
De gouttière en balcon, de terrasse en jardin,
Déterminé, jusqu’au premier chant du matin,
A chasser les servants d’un bien épais mystère,
Il croque des gluons et gnaque une chimère,
Tourne et virevolte, estourbit deux souris,
Déchiquette un manteau de vampire, bondit,
Le course à pas feutrés, se coule sous les ormes,
Surveille, soupçonneux, des figures énormes,
Danse sous une étoile et glisse en un terrier,
Surgit des fondements d’un antique olivier…
Enfin, las de lutter, comme à l’accoutumée,
A sa vitre revient, toute fougue calmée.
Sa pensée a levé le fin voile d’Isis,
Et survolé très haut la turquoise Avaris,
Quand son profond regard d’étoile cornaline
Accroche l’horizon qui déjà s’illumine.
Alors le chat, pris dans un élan sans pareil,
Le chat des dieux, sublime, allume le soleil.
Elisabeth Deshayes
*une fricaude est un plat stéphanois d’hiver, en ce moment de l’année, juste quand on vient de tuer le cochon. On fait cuire au four des pommes de terre avec oignons,t bouquet garni, boudins et abats taillées en dés. Sur la table, on présente également un plat de pommes fruits cuites poêlées avec des oignons, suivi d’une belle salade verte.
dimanche 23 novembre 2008
Swing

« Rescapé d’une jolie portée de chatons
Petite boule tigrée, Swing, tel est son nom,
Fit irruption un beau jour dans notre maison.
Quel drôle de nom pour un chaton !
Je vous dois donc une explication :
Le petit drôle n’avait qu’une seule envie,
Celle de fuir sans cesse pour vivre sa vie.
A la recherche de quelque grasse souris
Ou de quelque déluré cuicui ?
On n’est pas chaton pour rien, pardi !
Erreur stupéfaction, voici la vérité.
Par la mélodie de la musique attiré,
Il assistait, oreilles pointées, haut perché,
Aux concerts des fanfares de notre cité,
Il n’en manquait pas un, très fréquents en été.
Swing, le vagabond à l’oreille musicale,
Après avoir entendu maints flonflons de bals,
Au ciel monté d’une façon peu banale,
Bercé par une musique d’anges joviale,
Marie-Ange Hoffman
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