Ce monde n’est-il autre
Que terre de marchands
De ces dieux sans apôtre
Des villes et des champs
Qui n’ont pour patenôtre
Qu’écus bien trébuchants ?
La terre tourne-t-elle
Aussi rond qu’on le dit
Sa belle tarentelle
Alors qu’est interdit
Qui par trop se rebelle
Et qui l’on a maudit ?
D’où viennent ces hiérarques
Qui tiennent à merci
Comme des polémarques
N’ayant autre souci
Que de plaire aux monarques
Ces pauvres gens d’ici ?
Le temps est à froidure
Et ce n’est pas demain
Que ce ciel immature
Offrira un matin
Tout prêt à l’aventure
A qui prendra chemin !
Sachez vous satisfaire
Des petits riens du jour
Ils ne sont là pour plaire
Qu’aux gens de basse cour
Qui n’ont pour tout repaire
Qu’un cœur gonflé d’amour !
Là chacun dissimule
Aux accusants regards
Son fil de funambule
Jeté sur les hasards
Par delà la férule
Quotidienne aux bagnards.
Guy Lehuludut
2 commentaires:
Oh, combien vrai !! Merci
Elisabeth
Je partage les idées et la philosophie de chacun de ces vers.
Joli poème !
J'en profite pour souhaiter à chacun des membres du C.P.C.G.B une bonne et heureuse année 2009, bercée par la poésie.
Amicalement.
Claudie
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