Adossée à l'ombre bienfaisante d'un pin
je m'abandonne au plaisir de ne penser à rien
à tout et à rien, à rien de précis en somme
à l'odeur de l'herbe soyeuse
qui cède à la pression de mon corps
au chaos ordonné des fourmis laborieuses
qui courent et virent sans cesse de bord
aux zigzaguements de la mouche qui se pose soudain
et chatouille gentiment le nu de ma cuisse
agacée je la chasse d'un revers de la main
elle revient traçant dans l'espace de vives esquisses
aux vibrations de l'air caressant ma frimousse
tout chargé de senteurs, de secrets envolés
mon oreille attentive en capte les mélopées
enivrantes comme une drogue douce
aux aboiements rauques d'un chien
qui déchaînent une cascade d'échos en concert
aux pétarades d'un tracteur au loin
cahotant sur le chemin de travers
au tintement clair d'un obsolète carillon
sonnant les heures du temps qui passe
il me rappelle qu'il faut remettre mes godasses
pour d'un pas joyeux rentrer à la maison
dimanche 9 mai 2010
samedi 1 mai 2010
Les Mots

Qui blessent le coeur
Parce que le coeur est déjà blessé.
Il y a des mots durs
Qui perdurent
Parce que trop fier
De regretter.
Il y a des mots dits
Sans réfléchir
Qui peuvent durer toute une vie,
Des mots cruels
Que l'on lance de notre rempart
Bâti contre 'ennemis',
Des mots perdus
A trop attendre
De dire pour faire plaisir.
Pourquoi ces mots
Qui ne méritent pas
Le son d'une voix,
Qui gâchent une vie,
Si courte déjà.... ?
Ne perdons donc jamais de vue
Qu'il y a aussi ....
Des mots doux,
Des mots gentils,
Des mots jolis.
Elisabeth Derwent Bayet
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