J'ai caressé en rêve une étrange fée
dont la beauté sous le voile
tissé de plumes et de fleurs
a brûlé ma main et mon cœur.
Au sein d'un cortège d'oiseaux et de chats
nous allions planant survolant le clocher
La main dans la main nous étions emportés
bien au dessus des toits
en des nuages tachetés de bleu et de rose.
La campagne autour du village paraissait verte
d'un vert plus vert que l'herbe verte
et le bleu du ciel
plus bleu qu'outremer.
Comment oublier ce voyage
douceur et blancheur tendre
de son corps apparent sous le voile
caresse de chaleur
tremblement de nos mains
qui vibrait jusqu'en mon cœur.
Quand mes deux chats de ma poitrine
sautèrent sur le plancher
je me rendormis en sourdine
Croyant que j'avais rêvé.
Raymond Bergerot
poème retrouvé de 1967
ranimé et colorisé en 2010
3 commentaires:
Tu as bien de la chance, cher poète aux cordes sensibles et vibrantes, de te retrouver et te ranimer de la sorte dans un merveilleux rêve de ta jeunesse. la poésie embellit tes nuits, et comme tu es un peu sorcier, je soupçonne qu'elle embellit aussi tes jours. Comme ça, la vie est un rêve. Qu'il y a-il de mieux?
marie-ange
Bonsoir Marie-Ange merci pour ton
commentaire que, à tort ou à raison,je trouve plutôt flatteur. Nous nous connaissons assez peu, comment pourrais-tu prétendre deviner des choses si personnelle à moins que tu ne sois toi un peu beaucoup sorcière.La vie ne serait pas qu'un rêve, si les fées parfois, consentaient à poser leur divin pied sur notre terre.
Excuse-moi, je te laisse, ça miaule quelque part...
Raymond
Une seul mot me vient à l'esprit - MAGNIFIQUE !
On se laisse emporter dans ce "rêve" coloré et aérien vers les ............. nuages.
Quand réveleras-tu le secret de la fin ????
Bises
Elisabeth B
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